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« Les châtaigneraies pour plus d’autonomie »

« Les feuilles des châtaigniers et leurs fruits constituent une ressource alimentaire intéressante pour mes chèvres », indique Camille Davoult.

Camille Davoult a coupé une partie de ses châtaigniers au cours de l'hiver dernier pour faire pâturer les « rejets » à ses chèvres cet été.

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« La feuille des arbres constitue une ressource primordiale dans mon système », explique Camille Davoult, à la tête d’une centaine de chèvres à Moissac-Vallée-Française en Lozère.

Sur les 80 ha de l’exploitation, 60 sont occupés par les châtaigniers. « 2 ha seulement sont labourables sur mes 15 ha de prairies, ajoute-t-elle. En été quand plus rien ne pousse, seules les feuilles de châtaigniers sont disponibles pour le troupeau. »

L’exploitante garde donc les animaux dans ses parcelles de châtaigniers non exploitées pour la vente des fruits. Certaines branches sont élaguées pour fournir de la ressource à « portée de bouches », mais cela représente du travail. « C’est pourquoi, sur une parcelle, j’ai effectué une coupe sévère au cours de l’hiver dernier pour obtenir  des rejets, explique-t-elle. C’est pratique pour le pâturage. Cette repousse est appétente. La difficulté, c’est de contenir l’apparition d’espèces moins utiles, comme les ronces. Celles-ci peuvent être consommées par les animaux, mais elles gênent le passage. »

Reprise d'état avec les châtaignes

Pendant les fortes chaleurs, la consommation des feuilles de châtaigniers participe au maintien de la production tout en limitant la distribution des concentrés. En automne, alors que les chèvres sont en fin de lactation, ce sont les châtaignes des parcelles non destinées qui entrent dans le menu des animaux. Ces fruits contribuent eux aussi à la consolidation de l’autonomie de l’exploitation. « Cela permet de remettre les chèvres en état tout en distribuant moins de maïs grain, ajoute Camille Davoult. Mes 100 chèvres produisent 550 litres de lait en moyenne par lactation. Mon objectif est d'obtenir un maximum de lait en achetant le moins de d’aliments possible. » Le pâturage est donc un axe privilégié par l’exploitante qui livre la totalité de sa production à la coopérative La Fromagerie des Cévennes pour la fabrication de pélardon, un fromage dont le cahier des charges impose au moins 210 jours de pâturage. 

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